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Occitanie : InSite installe des jeunes en immersion dans les villages ruraux

La lettre de l’impact positif s’intéresse cette semaine à une démarche associative : InSite France. Créée il y a un an, cette initiative permet à des jeunes en Service Civique de faire une immersion de six mois dans un petit village français. Objectif ? Dynamiser les territoires ruraux grâce aux actions des jeunes. Ceux-ci sont chargés d’apporter leur aide aux associations locales et aux mairies. Les jeunes développent sur les territoires le lien intergénérationnel. Ils se nourrissent de l’expérience des habitants et leur apporte leur connaissance, par exemple en informatique. L’initiative, qui a été testée en Occitanie, va être étendue à d’autres régions partout en France. Pour cela, l’association est actuellement en train de réaliser un appel au don (à retrouver en cliquant ici).

Nous avons interviewé deux membres d’InSite pour qu’ils nous parlent plus précisément de cette initiative. Elsa Chuinard est chargée d’incubation nationale et Julien Loyer est le trésorier.

Sommaire:

– Mise en place du projet –

Comment l’idée vous est-elle venue ?

Elsa Chouinard : L’idée est venue à notre président, Thibault Renaudin, qui est originaire d’un petit village dans le Gers. Il y a une dizaine d’années, il a mobilisé des jeunes volontaires en service civique pour faire vivre sa petite commune autour du patrimoine présent. Il a constaté que cela a vraiment aidé à dynamiser le territoire. Par la suite, le tourisme s’est développé, ils ont pu créer une association et embaucher certains des jeunes passés en volontariat. Il a donc mené une réflexion afin que d’autres villages puissent avoir la chance de faire pareil pour dynamiser des projets locaux autour de la culture, de l’environnement, du lien social, etc.

À quelle problématique répond InSite dans les villages ?

Julien Loyer : InSite répond à plusieurs problématiques. La principale, c’est la question du dynamisme du milieu rural aujourd’hui en France. C’est ce qui a fait l’histoire de la richesse de la France d’hier : un grand territoire agricole et un grand patrimoine. Nous portons le message que c’est aussi la richesse de demain pour les questions de modes de vies et de transition écologique. C’est l’idée de revenir à un certain savoir-faire. Nous considérons qu’il y a un fort potentiel à redynamiser ces villages. Ce sont aussi des territoires peu ou mal connus, avec de nombreux à priori sur les modes de vies et les réalités locales. Mettre des jeunes issus de tous types de territoires métropolitains (mais aussi d’autres, nous discutons avec le Québec et la Corse) dans des villages de moins de 500 ou 1000 habitants, selon les régions, ça peut révéler leur potentiel. Ils peuvent découvrir des appétences qui peuvent les intéresser pour l’avenir et les mener à s’installer dans ce type de territoires.

Quelles ont été les différentes étapes de mise en place ?

E.C : Au début, l’idée était juste de pouvoir faire profiter des villages de l’engagement des jeunes qui ont envie de se mettre au service des territoires. Il y a eu plusieurs grandes étapes. Nous avons d’abord prospecté pour voir si des villages seraient intéressés pour tester le dispositif. Puis, nous sommes allés sur le terrain chercher des initiatives locales. Il y a eu une phase de diagnostic pour établir quels étaient les besoins des villages et des associations locales et comment nous pouvions construire, à partir de ça, une mission qui corresponde au volontariat en service civique et pas à un emploi. 

Ensuite, nous avons cherché des jeunes (sur les réseaux sociaux, dans des forums de recrutement) qui avaient envie de s’installer six mois dans un village pour soutenir des initiatives locales. Nous en avons trouvé huit qui sont allés dans quatre villages. Ça a été notre phase de test pendant toute l’année écoulée. Nous en sommes à la fin des premières missions de volontaires, nous allons bientôt faire un bilan. Nous avons pu développer toute une batterie d’outils qui nous permettent de former les volontaires et les associations locales pour un bon encadrement et un bon suivi des projets. La prochaine étape, c’est d’aller dans de nouveaux territoires. 

Comment avez-vous réalisé ce diagnostic ?

E.C : Le projet était exclusivement en Occitanie cette année. Nous avons pris contact avec 80 initiatives et villages de la région. Nous sommes allés rencontrer ceux qui étaient intéressés pour savoir ce qu’ils faisaient localement, ce dont ils avaient besoin. Ça s’est fait de manière un peu informelle. Puis, quand les villages étaient partants, nous organisions des ateliers d’intelligence collective pour faire émerger tous les besoins du territoire. Nous mettions autour de la table la mairie et les associations, des acteurs qui n’ont pas toujours l’occasion de se rencontrer. Avec ce système, nous faisions ressortir la bonne mission qui va vraiment être utile au territoire. 

– Le projet aujourd’hui –

Comment le dispositif fonctionne concrètement sur le terrain ? 

E.C : Une fois que les jeunes sont recrutés, nous trouvons avec les partenaires locaux un logement dans le village pour les jeunes. Cela peut être chez l’habitant ou dans d’anciens logements d’une école ou parfois une collocation avec d’autres volontaires. Une fois qu’ils sont installés, nous organisons un évènement de présentation pour qu’ils puissent rencontrer les habitants, les associations locales et se faire connaître de tous. Ce n’est pas facile de débarquer dans un village dont on ne connaît rien et où tout le monde se connaît.

Tout au long de la mission, deux fois par mois, un suivi est réalisé. Nous appelons les jeunes pour faire un point sur leur état d’esprit, leurs blocages, l’aide que nous pouvons apporter, etc. Leur tuteur présent au quotidien dans le village, répond à leurs questions également et oriente les missions. Les jeunes ont aussi accès à des ressources en ligne pour le suivi des missions, des outils de communication ou encore des exemples qui peuvent leur inspirer des projets dans les villages. 

Quel est le profil de ces jeunes ?

J.L : C’est varié, pour l’instant nous avons un échantillon assez restreint. Quoi qu’il en soit, ce sont des jeunes qui ont envie de savoir ce que c’est de vivre à la campagne et de remettre la main dans la terre. Nous avons eu énormément de connaissances sur les sujets de permaculture pour l’instant. Certains ont pris conscience de la réalité socio-économique de ces territoires et se sont engagés dans la RSE d’entreprise. Nous avons aussi eu une jeune plutôt branchée sur le développement rural et qui a pu se rendre compte des difficultés et des réalités de ce type de territoires.

E.C : Il y a des jeunes du coin qui ont envie de faire vivre le territoire parce qu’ils le connaissent. Il y en a aussi d’ailleurs. Par exemple, un étudiant chinois est venu de Lyon dans un petit village du Gers car il est passionné par les questions environnementales. Il avait envie d’être sur le terrain en aidant une petite association locale qui travaille sur ces questions. Nous avons également des profils entre la fin d’étude et le job. Nous n’avons pas eu beaucoup de candidats car je pense que ce n’est pas facile à 18 ans de se dire qu’on va aller dans un village pendant six mois, mais en général nous avons eu des parcours très variés.

À l’avenir, ce ne seront que des services civiques ?

E.C : Pour l’instant oui, mais nous aimerions nous étendre à des jeunes volontaires européens. Nous restons sur l’idée de mobiliser plutôt des jeunes car dans ces territoires isolés, la population est souvent vieillissante et nous souhaitons créer du lien intergénérationnel. Puis il y a beaucoup de jeunes qui sont en césure, entre les études et un job, qui veulent se réorienter. Cela leur permet vraiment de faire une parenthèse, de se poser les bonnes questions, de développer des compétences qui peuvent leur servir par la suite. Il y a des mairies qui après le passage des jeunes se disent qu’elles pourraient créer un emploi avec les missions qui ont été commencées. Parfois, ce sont des volontaires qui prennent ce job. Nous avons aussi l’idée d’essayer d’impliquer les personnes seniors avec un volontariat seniors. Pour qu’ils contribuent à faire vivre leur territoire. Mais ça c’est sur le long terme. 

Quelles sont leurs missions ? Évoluent-elles souvent ? 

E.C : Nous les recrutons sur une mission spécifique à chaque territoire. Elle est définie avec les partenaires locaux. Souvent, il y a plusieurs thèmes. Par exemple, dans un village en Haute-Garonne, Saint-Bertrand-de-Comminges, la mission était autour d’un jardin de permaculture. Mais, une partie du temps était aussi dédiée à l’organisation d’un grand événement, « The village », autour des dynamiques des villages. Puis il y a une partie de soutien à un projet local. Cela concerne l’ouverture de café associatif et d’une boulangerie alternative, car il n’y en a plus dans le village. Les jeunes sont à cheval sur plusieurs projets et suivant comment ça se passe, nous pouvons leur proposer d’autres projets, ou eux-mêmes prennent des initiatives. Certains proposent des ateliers d’accès au numérique pour les personnes âgées. Si c’est possible et qu’ils ont envie, nous les laissons faire en les accompagnant. 

Quels changements constatez-vous après le passage des jeunes dans les villages ?

E.C : Ça a changé pas mal de chose pour les associations locales qui ont bénéficié du soutien des volontaires. À Saint-Bertrand-de-Comminges, il y avait un terrain qui pouvait accueillir un jardin et maintenant il y a un jardin de permaculture. Il est productif grâce au travail des volontaires. Ça donne une respiration aux porteurs de projets locaux, souvent à bout de souffle car pas ils n’ont pas beaucoup de moyens ni de temps. Ça leur permet de souffler et de repartir sur de bonnes bases, de voir sur le long terme et de développer leurs projets. Sur le long terme, nous aimerions aussi avoir des retombées plus fortes. Que les habitants s’engagent plus dans les projets, se rencontrent, recréent du lien. Car dans les villages, s’il n’y a plus le café du coin, naturellement les gens vivent plus chez eux, se rencontrent moins et c’est dommage. C’est encore trop tôt pour se rendre compte de notre impact à ce niveau, mais c’est quelque chose que nous visons.

Vous organisez un financement participatif en ce moment, pourquoi ?

E.C : Nous faisons une campagne d’appel aux dons des particuliers et des entreprises. L’idée c’est de trouver 33 000 € pour pouvoir ouvrir cinq, puis 15 nouveaux villages dès 2020. Nous souhaitons essaimer dans d’autres départements d’Occitanie et en dehors du territoire, notamment en région Sud-PACA et Pays de la Loire. Les fonds nous permettrons potentiellement de recruter de nouveaux développeurs pour aller dans ces nouvelles régions et d’accompagner plus de villages en Occitanie tout simplement. 

J.L : On a également repéré une soixantaine de villages très intéressants en Occitanie, dont une quinzaine accueilleront des jeunes à partir du printemps prochain. Ces jeunes bénéficient d’un double encadrement. Ils ont un tuteur dans le village qui encadrent le projet et un dans notre association qui s’assurent que tout se passe bien. Nous les mettons également en relation entre eux. Cet encadrement engendre des coûts donc nous travaillons à la démultiplication de nos ressources financières pour pouvoir aller dans d’autres régions. Nous avons besoin de financement en amont pour repérer les villages et ensuite pour le développement du projet. Ça nous permet ensuite de développer les partenariats, notamment institutionnels avec les départements, les régions et les communautés de communes. En plus des partenariats privés que nous avons déjà développés. 

Quels sont vos objectifs ?

E.C : Nous aimerions pouvoir financer des projets que nous soutenons. Parfois, il y a besoin de 2 000/3 000€ pour ouvrir un café associatif, le meubler ou autre. Ce sont des fonds qui ne sont pas forcément faciles à trouver dans des villages hyper locaux de 200/300 habitants. Ça commence doucement à germer dans notre projet, mais ce n’est pas encore d’actualité.

J.L : Ils sont multiples et à différents niveaux. D’abord, il y a un objectif clé dans le message. Les villages représentent 98% des communes de France, ce ne sont pas juste des territoires abandonnés mais des ressources. Il faut redonner leurs lettres de noblesse aux habitants. L’objectif à venir est de voir comment nous pouvons arriver à démultiplier notre impact et nos implantations territoriales sans forcément nous développer fortement en termes de frais de fonctionnement ou d’équipe salariée. Comment nous pouvons réussir au mieux à accompagner des villages qui ont sensiblement la même dynamique et comment les mettre en réseau. Car nous nous rendons compte qu’il y a plein de supers projets qui se créent mais ils ne sont pas connectés les uns aux autres. Avec des villages ayant les mêmes besoins, nous pourrions imaginer des missions similaires, apporter une facilitation pour que des jeunes puissent s’y impliquer.

Quelle est la prochaine étape ?

J.L : La prochaine grosse étape ce sont les treize nouveaux villages d’Occitanie. Une campagne de recrutement de jeunes est en cours. Nous essayons, avec nos partenaires (la ligue de l’enseignement, Unicités) de communiquer le plus largement possible pour avoir des candidats variés et motivés autour du projet. Et l’étape d’après ce sera le lancement en région PACA et Pays de la Loire, lié au financement participatif.

– Dupliquer le projet –

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

J.L : La principale difficulté c’est de nouer des contacts avec des villages qui auraient un besoin ou une envie de s’impliquer dans le projet. Nous sommes une association jeune sur une thématique qui est une évidence pour tous les villages, mais qui exige quand même la construction d’une méthode et de la pédagogie pour les villageois. Avec une vision d’urbain, accueillir des jeunes de cette manière peut être vu comme une évidence, une vraie plus-value. Mais c’est aussi un déséquilibre des rapports de forces locaux. Il faut être pédagogue et apporter des exemples précis. 

La deuxième difficulté c’est l’accompagnement des partenaires dans la détection des villages. Nous sommes soutenus par le Conseil Régional, le Département et le privé, qui ont chacun envie de se développer dans le rural. Les interconnexions présentes dans le tissu institutionnel sont également très présentes dans les villages. Le maire a déjà un ou deux boulots à côté, il est très investi dans d’autres activités donc il n’est pas au quotidien dans sa mairie, même s’il est au quotidien auprès des habitants. Donc pour accélérer la mise en route d’InSite dans les villages, il faut trouver les bons points d’entrée pour les contacter. 

E.C : À titre personnel, je m’attendais à ce que nous rencontrions plus d’obstacles. Quand on monte un projet on se dit que ça ne va pas être facile, qu’il va falloir se retrousser les manches. Je pense que nous avons eu de la chance d’être tombé sur les bonnes personnes au bon moment. Cela nous a permis de ne pas avoir trop de difficultés. Après, par exemple, nous avons eu un peu de mal à recruter les premiers jeunes car ils n’ont pas de témoignages d’anciens, ce sont les précurseurs. Mais dans notre équipe, nous avons tous travaillé dans des mouvements de jeunesse ou nous cherchions des bénévoles volontaires donc nous avions l’expertise. La deuxième difficulté a été le temps. C’est allé assez vite. En un an il a fallu tout construire pour que ça se passe bien dès l’arrivée des volontaires. 

Quel impact avez-vous observé ou mesuré sur les territoires ?

J.L : Il y a des moments fantastiques où au bout de trois semaines tous les villageois sont au courant que les jeunes sont arrivés et ils les sollicitent sur d’autres sujets que leur mission principale. L’impact le plus fort se situe auprès des habitants qui étaient en situation d’isolement. Ils rouvrent les portes pour s’impliquer dans le village. Moi je pense que ça fait partie des éléments clé qui prouvent l’impact que nous avons dans un village. Nous considérons qu’il faut plusieurs années pour mesurer l’évolution d’un territoire. Mais nous avons déjà des embryons grâce aux témoignages des habitants et des jeunes.

Nous avons également réfléchi aux indicateurs de mesure qualitatifs : le nombre d’habitants qui s’impliquent dans les projets des services civiques, l’ajout des projets dans l’agenda de la ville, les moments collectifs, etc. Sur ce dernier point nous avons imaginé des animations où par exemple, le jeune doit rencontrer la personne la plus âgée du village en apprendre davantage sur l’histoire et l’étude du territoire. Au niveau quantitatif, nous évaluons le nombre de villages, de jeunes impliqués, d’initiatives (avec leur mesure d’impact), de partenaires associés, etc. Nous avons démarré avec un cabinet de mesure d’impact social, il nous aide à nous poser les bonnes questions. Pour nous c’est particulièrement important de pouvoir mesurer à quoi ça sert pour pouvoir se dire que ce que nous faisons change vraiment les choses à l’échelle des villages.

E.C : En ce moment nous sommes en pleine phase de bilan. Nous allons avoir des éléments plus fournis mais, de manière informelle, nos volontaires nous ont tous dit qu’ils étaient contents de cette expérience. Évidemment c’est perfectible, et ils nous aident beaucoup à identifier ce que nous pourrions améliorer dans le suivi ou ce qui est important pour eux lors de l’arrivée dans le village, et que nous n’aurions pas forcement anticipé. L’intégration est importante et une partie des jeunes a eu l’impression de ne pas toucher la totalité des habitants. L’idée c’est que d’une année sur l’autre, les habitants prennent l’habitude et que le lien se fasse plus facilement. Sinon, certains auraient aimé que la mission dure plus longtemps. D’ailleurs, une volontaire va peut-être rester dans le village car il y a une opportunité d’emploi pour une mission sur laquelle elle travaillait.

Du côté de nos partenaires locaux, eux aussi sont satisfaits. Certains nous disent que ça leur a fait du bien. Par exemple, une association ne savait pas comment gérer les données de ces adhérents. Grâce au volontaire ils ont pu mettre en place un système de gestion de leur base de données. Pour l’instant les retours sont très positifs, avec pleins d’idées d’améliorations, et nous, ça nous donne envie de continuer et de se développer dans de nouveaux territoires. 

Quel est le coût de ce dispositif ?

J.L : C’est difficile de modéliser un coût spécifique parce que par exemple, pour détecter les villages il faut faire beaucoup de kilomètres. Cela prend du temps pour au final peu de bénéficiaires, d’où la campagne de financement participatif. Nous estimons à environ 60 000 € le coût d’encadrement et d’accompagnement d’une région. Nous considérons qu’elle a un intérêt et un impact intéressant à partir de 15/20 villages et donc de 40 jeunes. À partir de là, nous faisons des calculs savants mais ça revient à peu près 1 000/1 500 € par jeunes. Ce sont les ordres de grandeurs que nous commençons à avoir mais il y a des difficultés spécifiques liées aux territoires ruraux comme le logement par exemple.  Avec le Département des Bouches-du-Rhône, qui est très impliqué, nous essayons de leur fournir des logements gratuits pendant la durée de leur service civique mais c’est du cas par cas. Avec une année de recul, c’est assez difficile d’estimer les coûts pour chaque bénéficiaire.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un territoire qui souhaite mettre en place ce dispositif ?

J.L : Ce que je conseille c’est de se rapprocher de nous.  Nous pouvons mettre notre méthode et le réseau partenaire que nous avons mobilisé (AG2R la mondiale, RTE…) à disposition. Quelqu’un qui voudrait ouvrir le dispositif dans un nouveau territoire peut s’appuyer sur eux, ils sont vraiment à l’écoute et nous soutiennent.

Propos recueillis par Léa Tramontin.