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Vallée de l’Hérault (34) : Aides aux travaux des particuliers et masques artisanaux pour les agents

Territoires Audacieux se mobilise, notamment en s’associant à l’AdCF, pour vous permettre de bénéficier de retours d’expérience réussies pendant la crise sanitaire. Notre objectif ? Vous proposer des témoignages de terrain afin de faire remonter les bonnes pratiques du territoire face au défi du confinement et de ses conséquences.

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Sixième témoignage de cette série, celui de Joseph Brousset, DGS de la communauté de la Vallée de l’Hérault. Il nous raconte la difficulté à trouver des masques et l’engagement des associations dans leur fabrication. Il explique également comment le dispositif Rénovissime (un programme de rénovation des logements particuliers) se poursuit en cette période de crise sanitaire.

Comment faites-vous pour trouver du matériel de protection pour vos agents ? 

Je crains qu’on ne soit pas hyper innovant, comme tous, nous avons été frappés de plein fouet. Nous sommes en pleine recherche, notamment de masques. Sans ça, les syndicats parlent de droit de retrait, et il ne faut pas se retrouver avec une double crise sanitaire : du virus et des ordures ménagères non ramassées. Nous avons donc trouvé rapidement des solutions. Nous allons avoir une livraison de masques grâce à un réseau de pharmacie et nos réseaux associatifs en produisent également. Dans la commune de St-André-de-Sagonis, l’association d’assistante maternelle Amstramgram nous a déjà livré une centaine de masques. Ils sont à destination des Ehpad et de nos agents sur le terrain, comme ceux de l’eau et assainissement, c’est indispensable pour qu’ils soient protégés. Les couturières suivent les normes que les professionnels de santé leur ont données, car c’est de l’artisanal. Nous essayons de les aider à trouver le tissu dont elles ont besoin, un tissu serré pour qu’il y ai un bon taux de couverture, car il se fait rare. Donc nous cherchons, nous avons même fait passer le mot à nos 300 agents de la communauté. 

Vous avez décidé de poursuivre les travaux, notamment ceux du dispositif Rénovissime, un programme d’aide à la rénovation des logements. Comment cela se déroule-t-il ?

Avec Renovissime, nous aidons les particuliers à rénover leur logement en prenant en charge une partie des coûts. Nous sommes les maîtres d’ouvrages de ces travaux de rénovation et de réhabilitation. Nous essayons d’être le plus réactifs possible pour ne pas pénaliser les personnes qui ont engagé ces travaux, ni l’économie. Nous avons mis en place des subventions plutôt qu’un paiement en facture à la fin des travaux. Nous sommes attentifs à ceux à qui nous avons donné plus, pour être certain qu’ils seront en capacité de rembourser l’excédentaire avec le temps. Je suis en train d’avancer les choses pour que les acteurs soient payés. Avec l’ANAH, un de nos partenaires, nous nous sommes mis d’accord. Même si elle ne finance pas de suite, nous commençons de notre côté pour faire en sorte qu’ils ne se retrouvent pas en difficulté de trésorerie, que ces personnes ne se retrouvent pas à payer des travaux et que nous n’arrêtions pas un système économique qui fonctionne bien. Nous faisons également attention à payer toutes les factures des entreprises. Nous ne voulons pas non plus mettre en difficulté celles qui ont payé et fait des travaux.

Les travaux continuent-ils ? 

Ils continuent à certaines conditions : qu’il n’y ai pas de public, que les clients soient d’accord, etc. Aussi, nous avons donné des ordres de services d’arrêts systématiques, et nous regardons avec la fédération des BTP et avec les entreprises qui continuent les chantiers pour que les gestes barrières puissent être bien respectés. Mais quand la situation le permet et que les travaux ont lieu, nous sommes capables de préparer et mettre en place les paiements rapidement. Et d’ailleurs pour l’après, je pense qu’il faudra continuer à être aussi réactif. 

L’après justement, comment l’envisagez-vous ? 

Je pense que l’année 2021 reprendra les travaux et les actions de la collectivité arrêté en mars 2020. De plus, nous sommes une région très touristique, et nous ne savons pas à partir de quand le déconfinement sera assez important pour qu’un nouveau flux arrive. En attendant, toutes les entreprises qui sont dans les hôtels et les pépinières d’entreprises verront leurs encaissements de mars, avril et mai rééchelonné sur 2021 de façon à ne pas détériorer leurs capacités.

Propos recueillis par Lea Tramontin.