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Seine-et-Marne (77) : un podcast en interne pour valoriser et informer les agents

La lettre de l’impact positif vous propose cette semaine de partir dans le département de Seine-et-Marne. Pour communiquer auprès de ses 5 000 agents, le territoire a décidé de mettre en place un podcast. Chaque mois, il part à la rencontre des différents métiers exercés. Une manière de faire connaître le travail de chacun et de donner la parole aux agents éloignés du siège du département.

Pour en savoir plus, nous avons interviewé Christophe Deniot, directeur général des services départementaux de Seine-et-Marne.

Sommaire:

– Mise en place du projet –

Comment vous est venue l’idée de cette initiative ?

J’ai pris mes fonctions en janvier 2019 et j’ai voulu redonner de la visibilité à la communication au niveau des agents. Jusqu’à présent, elle était très centrée sur notre outil intranet. Notre département est grand, il regroupe 5 000 agents répartis sur tout le territoire. Nous n’arrivions pas à toucher ceux qui étaient éloigné du siège comme les agents de l’action sociale, des routes, etc. Nous avons donc engagé une double démarche : remettre à jour un journal interne et créer le podcast. On peut dire que c’est à la foi innovant et pas vraiment, car la radio c’est très ancien, mais ça nous a paru opportun de le faire.

Quelles ont été les étapes de mise en place du podcast ? 

La direction de la communication a été le catalyseur de cette proposition, mais c’est un global qui a porté le projet. Nous avons commencé à réfléchir au cours du premier trimestre 2019, puis, il nous a fallu trois mois pour construire le dispositif. Nous avons fait une petite consultation sur trois devis afin de trouver un prestataire pour les six premiers numéros. Le premier est sorti en juillet de la même année. 

Quels étaient les objectifs ? 

Toucher tous les agents du territoire. Nous répondons à un besoin en proposant différents supports de médias. Nous valorisons l’action du département sur des métiers qui ne sont pas connu de l’ensemble des agents. Avec ce podcast, nous cochons beaucoup de cases.

– Le projet aujourd’hui –

Comment fonctionne le podcast aujourd’hui ? 

Il est publié tous les mois et dure entre sept et neuf minutes. Il y a une introduction, un portrait d’un agent et de son métier, une déclinaison des missions du département et des sujets plus généraux. Nous essayons de coller à l’actualité. Par exemple, pour la rentrée des classes, nous avons fait un focus sur les collèges de Seine-et-Marne avec une interview de la directrice de l’enseignement, pour expliquer les missions du département en matière d’éducation, etc. 

Qui décide du contenu ?

C’est le comité de rédaction. Il est composé de la direction de la communication, en lien direct avec la direction générale, et de l’ensemble des directeurs généraux adjoints, qui proposent souvent des sujets.

Comment les agents peuvent-ils écouter le podcast ? 

De deux manières : soit sur l’intranet du département, soit via un serveur vocal. Il suffit de composer le numéro et nous avons directement accès au podcast. À titre indicatif, je les écoute le soir dans ma voiture en rentrant du travail grâce à ce système. Mon portable est connecté sur les enceintes de la voiture donc ça fait vraiment une ambiance radio. Les agents peuvent également laisser des messages sur le serveur téléphonique pour faire des commentaires sur le podcast. 

Qu’est-ce qui fonctionne le mieux ? 

Une majorité d’agents se connectent à l’intranet. Nous sommes sur un ratio 70% intranet et 30% serveur vocal. 

Comment le podcast est-il produit ?

Nous avions un prestataire extérieur, aujourd’hui, c’est un journaliste. Il anime les entretiens et gère la préparation, la réalisation et le montage. Par contre, c’est la direction de la communication qui construit le podcast. Contrairement au journal, qui est totalement produit par nos journalistes en interne, il nous a paru important de faire appel à un journaliste extérieur pour avoir un bon ton. Concernant le dispositif de serveur vocal, il est en train d’être travaillé avec la direction des services informatiques. Nous avions un prestataire mais aujourd’hui il faut que nous trouvions la solution en interne.

– Dupliquer le projet –

Quel impact avez-vous mesuré ? 

Sur 5000 agents, nous avons recensé 500 connexions. Nous avons donc touché 10% du personnel, ce qui est très satisfaisant. Nous avons également des retours via le serveur vocal. Les commentaires ont toujours été productifs. Nous voyons que les agents qui écoutent le podcast sont intéressé par le média. 

Quel est le coût ? 

C’est le budget du département qui finance le dispositif. Avant, lorsque nous avions un prestataire, c’était 20 000€ pour six épisodes. Aujourd’hui, avec la convention que nous avons avec le journaliste, c’est 4 200€ pour six épisodes. Nous avons divisé le coût par cinq et c’est logique. Au début de l’aventure, il nous a fallu un accompagnement par le prestataire, mais maintenant, nous pouvons réaliser cette prestation en interne. 

Quelles difficultés avez-vous rencontré ?

Une des seules causes qui aurait pu mener à l’arrêt du podcast c’est le coût. Nous n’aurions pas été capable de continuer à 20 000€ pour six épisodes. Mais à part ça, il n’y a pas vraiment eu de difficultés. 

Quels conseils donneriez-vous à une collectivité souhaitant lancer un podcast similaire ?

Soit osez, soit foncez ! Le podcast est un vrai support de communication qui a un vrai public. En plus, il est complémentaire des autres supports médias donc il ne faut pas hésiter. 

Propos recueilli par Lea Tramontin