À Montlouis-sur-Loire (37), l’association « La P’tite Brosse » a vu le jour en mars 2019 avec pour objectif de sensibiliser les habitants de la commune à l’écologie. Elle a mis en place un jardin partagé ainsi que des actions écologiques.
Pour en savoir plus, les équipes de Territoires-Audacieux.fr ont interviewé Cécilia DENIS, conseillère municipale à Montlouis-Sur-Loire.
Cette association a été repérée lors du concours : initiatives coup de cœur organisé en collaboration avec Villes au Carré.
Qu’est-ce que la P’tite Brosse ?
C’est une association, aujourd’hui de 19 adhérents, née en mars 2019 sur Montlouis-sur-Loire. Nous avons commencé avec la création d’un jardin partagé. Il était destiné aux habitants des Brossereaux, un quartier où la mixité sociale est présente. Puis nous avons mis en place sur Montlouis, des actions écologiques à destination en grande partie des enfants.
Quelles sont ses actions ?
La P’tite Brosse, dans son jardin partagé, cultive avec les habitants des légumes. Seuls ceux qui cultivent peuvent consommer. De plus, nous réalisons des animations comme le semage de seigle forestier avec deux classes primaires de Montlouis. Le but étant, après la récolte, de réaliser des pailles de pains afin de ne plus utiliser celles en plastique. Nos actions écologiques peuvent se présenter sous diverses formes telles que la « Bourse aux plants » qui a permis d’encourager la population à cultiver dans leur propre jardin. Le pique-nique zéro déchet permet aux habitants de prendre l’habitude de moins consommer de plastique. Nous espérons que la dynamique s’ancrera de plus en plus dans leurs habitudes de vie ainsi que la « Disco soupe ».
Quel est son objectif ?
L’objectif de notre association est de sensibiliser la population et surtout la jeunesse à l’écologie. Que les enfants se sentent acteurs de l’avenir, qu’ils comprennent que leur voix compte. Notre objectif est également d’encourager la mixité sociale, de permettre à des habitants qui n’auraient pas eu vocation à se rencontrer de pouvoir le faire.
Quelle est l’histoire de votre association ?
Au départ, l’association n’existait pas. Le jardin partagé a été créé en février 2018, avec la municipalité et l’aide de Bio Diversity. À quatre, nous avons fait du porte-à-porte pour expliquer le projet. Nous nous sommes rendus compte que nous allions resté en trop petit comité car, trop peu d’habitants du quartier avaient envie de s’investir dans le jardin partagé. Suite à la création de notre association « La P’tite Brosse » en mars 2019 et la mise en place d’actions écologiques, notre projet s’est fait davantage connaître et plus de monde s’est investi dans le jardin partagé.
Avez-vous pu mesurer les impacts ? Quels retours avez-vous depuis le
commencement de l’initiative ?
En seulement un an, une vingtaine de foyers ont adhéré à l’association (cotisation de cinq euros pour une famille entière, parents et enfants). De plus, certains habitants du quartier mettent leurs épluchures dans le composteur du jardin partagé (avec respect et peu d’erreurs) ce qui montrent leur volonté de passer à l’action. Nous avons beaucoup de retours positifs verbaux et, via Facebook, les personnes paraissent satisfaits de nos actions.
Où avez vous trouvez les financements ?
Nous avons reçu des financements de la mairie de Montlouis et de Val Touraine Habitat (VTH), à part égale. C’est à dire 382 euros de la mairie et une aide ponctuelle en 2019 par VTH pour notre animation pailles et pain (semis de seigle au jardin pour faire des pailles et des préparations culinaires avec les enfants). Nous redemanderons tous les ans une subvention à la mairie du même ordre de grandeur sauf si les choses prennent de l’essor. D’autre part, nous avons eu cent euros cette année grâce aux cotisations des adhérents et nous récoltons quelques euros supplémentaires en vendant des confitures de tomates vertes issues du jardin partagé.
Quels conseils donneriez-vous à un élu souhaitant se lancer dans la même initiative ?
Je pense qu’un travail en amont est nécessaire afin d’être certains que chaque acteur sera là pour faire sa part. Se renseigner au préalable si ce type de démarche comme la création d’un jardin partagé est voulu par les habitants.
Propos recueillis par Maëlle Alibert